10 jours autour de la cordillère Huayhuash

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
5500m
Durée :
3 jours et plus

Située au sud de Huaraz, la cordillère Huayhuash est une chaîne montagneuse de 30 km de long, hérissée de pics allant jusqu’à 6617 m, il faut 10 jours pour en faire le tour. Plus sauvage que la Cordillera Blanca, il n’y a pas de possibilité de se ravitailler avant le 7 eme jour. Nous partons donc avec des sacs considérablement alourdis. Avec une altitude moyenne de 4200 m et 8 cols à plus de 4700 m, c’est un trek que l’on peut considérer comme difficile. Sinon ici on ne croise quasiment personne, peu de touristes, peu de villageois, on marche complètement seul la plupart du temps. La Cordillère Huayhuash, c’est une ode aux grands espaces, au froid et à la tectonique des plaques. – Auteur :

Accès

De Huaraz prendre un bus pour Chiquian (5 h du matin ou 14 h). A Chiquian possibilité de dormir et de prendre un autre bus pour Popca à 8h.

Les infos essentielles

  • 10 jours
  • 112 km
  • D+ : 5500
  • D- : 5800 m.
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Itinéraire

Jour 1 :

On descend du bus à Popca, cette première journée est sans grand intérêt car on remonte la piste utilisée par les véhicules de la mine toute proche. Etant donné les 7 jours de bouffe que l’on se trimballe, on a tendance à geindre pas mal ! Le site du premier bivouac a un petit air des Pyrénées.

Jour 2 :

Nous attaquons le col de Cacanan Punta (4690 m), le temps n’est pas terrible. Malgré le poids de nos sacs, on s’en sort plutôt pas mal dans cette première vraie montée, de l’autre côté du col, de vastes paysages qui avec le temps gris pourraient faire penser aux Highlands.

Une fois installés au deuxième bivouac, sur une vaste plaine au pied du Nevado Jirichanca (6094 m), on apprend que Catalino, un des guides, a eu quelques mésaventures dans la journée, en effet il a perdu une de ces mules et en prenant le temps de lui courir après c’est sa cliente qui s’est trompée de chemin et s’est perdue ! L’histoire finit bien tout le monde est au chaud (façon de parler) dans sa tente le soir venu.

Jour 3 :

Petite journée toujours sous la grisaille, on passe le col tout vert de Yanapunta (4630 m).

Du campement au dessus de la laguna Cahuacocha, on peut voir Mr Yerupaja (6617 m) et à sa gauche le Siula Grande (6344 m) rendu célèbre par « La Mort Suspendu », livre et documentaire racontant la sale histoire d’alpinisme de Joe Simpson avec néanmoins un happy end. L’endroit est vraiment beau, on ne se lasse pas de regarder les glaciers et de voir et d’entendre les séracs tomber dans l’après midi.

Jour 4 :

Enfin du beau temps, ça tombe bien cela doit être une des plus belles journées du tour.

On remonte successivement trois lacs glaciaires. Au dessus desquels il y a de nombreuses cascades de glaces. Nous assistons à plusieurs avalanches de bloc. On passe un col assez raide puis on redescend à travers une grande zone marécageuse. On monte la tente juste avant l’orage.

Jour 5 :

Un bon – 8 ce matin a laissé une couche de givre sur la tente, ce n’est pas banal de dégivrer sa tente un 6 aout ! C’est une petite journée avec cependant un col à 4780 m, malgré nos gros sacs on dépasse dans la montée une bande d’israéliens tout droit sortis du service militaire (et eux leurs sacs sont sur les ânes !), alors ben nous on se demande si on n’est pas devenu des machines 🙂

La descente se passe dans des alpages infinis, on ne vous a pas dit mais ici on peut voir beaucoup d’espèces d’animaux : renards, vigognes, rapaces, lapins etc.…mais nous descendons à toute vitesse, pourquoi ? Parce qu’au campement de Viconga on ne se fait pas pigeonner quand on paye son ticket, parce que ici, ils ont fabriqué un bassin qui collecte de l’eau thermale. Vous pouvez imaginer notre réaction quand on a rencontré cette piscine d’eau à 40 degrés, après six jours sans douche et à se les geler ! On sympathise avec Catalino un arriero qui gère un groupe de 3 tchèques qui ont le don de se perdre tous les jours.

Jour 6 :

Retour de bâton, un genou douloureux pour l’un, un adducteur pour l’autre, rien de grave mais on fait beaucoup moins les fiers que la veille dans l’ascension du col de Punta Cuyoc. C’est le genre de col qui ne se termine jamais, tu crois être arrivé puis en fait non, alors tu dis en haut de cette bute ca y est, mais non toujours pas. Enfin quand tu arrives à 5020 mètres, le panorama est superbe, il y a un glacier tout proche et la vue sur le Yerupaja (6617 m), alors nous, ben on est content 🙂

On décide d’écourter l’étape pour se reposer un peu, on retrouve Catalino au camp, affligé car ses clients se sont encore perdus. (L’arriero a pour rôle de monter le camp avant l’arrivée des clients).
La suite de la soirée est classique, coucher de soleil incroyable, froid extrême, pâtes au ketchup et dodo à 20 h.

Jour 7 :

Que de la descente, et à l’arrivée le village de Huaylapa (3500 m) où l’on peut se ravitailler.
Catalino connait beaucoup de gens ici, au village il nous arrange le campement et la douche gratuite et il nous commande le repas du soir à une vieille dame. Au menu du Cuy (cochon d’inde) des patates et du riz. Le cuy est un peu coriace mais pour le reste ça change des pâtes !

Jour 8 :

De Huaylappa il faut grimper 1500 mètres pour arriver au prochain campement, une longue journée donc contenu du dénivelé et du fait que l’on a lesté nos sacs à l’épicerie du village pour les trois prochain jours. A mi-parcours ça ne sent pas bon, beaucoup trop de nuages, trop gros, trop noirs. Quelques minutes plus tard des grêlons commencent à tomber, puis de la neige on se tâte à monter la tente en catastrophe, la couche atteint rapidement 3 centimètres. Une éclaircie se pointe et la neige fond aussi vite qu’elle est tombée. Encore un interminable col à 4880 mètres puis la descente et le bivouac à 4500m, la nuit est très froide.

Jour 9 :

Une petite heure et nous sommes au col. On a la surprise d’avoir un superbe panorama sur le Yerupaja et le Siula Grande. Il ne nous reste plus qu’à descendre jusqu’à la laguna de Jahuacocha.

Jour 10 :

Sur les conseils de Catalino on se lève de bonne heure pour choper le bus de 11h à Llamac. On longe pendant plusieurs kilomètres un canal à flanc de montagne avant l’ultime descente vers Llamac. Quelle étrange sensation que de se faire transporter, ce n’est pas si mal. De retour à Huaraz on retrouve le confort de la vie citadine, un lit, une douche, un hamburger…

Un peu plus de photos et la video sur voyaginarium

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Dernière modification : 21 octobre 2022

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Auteur :

Avis et commentaires

Vincent

Bonjour,
Avez vous fait ce trek en autonomie totale ou avez vous été aidé par des arrieros !?
Auriez vous un contact donner !?

Merci bcp.
Vincent.

Yo

Bonjour, nous l’avons fait au mois de Juillet. Les nuits etaient fraiches dans mes soivenirs. Ca pouvait descendre vers -5 lors des bivouacs les plus élevés.

Bel itinéraire et belles photos, ça fait envie !
A quelle époque l’avez vous fait et quelles températures avez vous eu ?

Ils ne sont pas balisé mais ils sont évident et les cartes sont correctes !

Vincent

Belle rando !!! les circuits la bas sont balisés ?

Toujours de superbes clichés avec Yo ! Quelle belle chaine que cette cordillère Huayhuash ! Cela me rappelle de bons souvenirs du Pérou !

Tout simplement grandiose, merci de faire partager de telles expériences !

fantastique !
que de beaux paysages !

Effectivement, belles photos, ça fait rêver !

Superbes photos !

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