Sortie du 22 mars 2023 par Pascal Grande Sure, par la cheminée de Jusson (ouest), l’arête sud et le Pas de la Miséricorde
Une rando vers un beau sommet du rebord ouest de Chartreuse, où on aura tenté l'exploration d'une magnifique rampe montant dans le versant ouest, hélas cette fois-ci peu concluante.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau, douceur printanière, l’atmosphère parfaitement claire en matinée s’embrume en cours d’après-midi sous des voiles nuageux envahissant le ciel en fin de journée.
Récit de la sortie
Un superbe sommet panoramique du rebord ouest de la Chartreuse, qu’on va parcourir avec une idée derrière la tête : celle d’aller explorer, et tenter de parcourir une magnifique rampe herbeuse montant dans le versant sud-ouest du sommet, juste au-dessous de la barre rocheuse de l’arête sud.
Départ vers 14h30 du parking des Trois Fontaines, dans la douceur d’un après-midi printanier. On espère que cette douceur aura été suffisante pour fondre la neige et assécher les pentes ouest de la montagne des intempéries deux jours plus tôt. De visu, ça semble bon...
Aucune trace de quelques arrêtés d’interdiction de parcours du pas de la Miséricorde, c’est donc par là qu’on montera, s’épargnant un longuet détour par Charminelle. Effectivement, après une petite heure sur les lacets du sentier en forêt qui feront office d’échauffement, le sentier du pas se franchit plutôt bien, même si dans sa première partie, la vue des rochers brisés le dominant incitent à ne pas traîner dans le lieu. Le sentier n’est d’ailleurs ni indiqué ni entretenu, et il faudra en particulier être très prudent dans la traversée d’un petit dévaloir raide où la trace est en partie comblée par les dépôts de terre. La partie aérienne en corniche ne pose ensuite aucune difficulté, même si seul subsiste une petite partie du câble d’origine.
Rejoignant ensuite le chemin provenant de Charminelle, on ensuite tranquillement jusqu’au lieu repéré où il faudra le quitter pour attaquer la rampe, juste avant le dernier verrou rocheux avant que le chemin ne débouche dans la cuvette des alpages de la Velouse.
On sort rapidement de la forêt en longeant la base de la barre rocheuse supérieure. Les pentes sont assez raides, peut-être 35°, mais se laissent monter sans trop de difficultés. Il faudra cependant faire attention à ne pas faire rouler le moindre caillou, qui dévalerait l’herbe pour aller s’écraser sur le chemin en contrebas.
On poursuivra la montée ainsi sur quelques centaines de mètres jusqu’à atteindre une grande fissure formant une grotte, en dessous de laquelle il faut traverser le dévers d’un léger entonnoir pour aller aborder des pentes sensiblement plus raides. Cependant, la vieille herbe sèche et couchée de la saison passée n’est pas du tout sécurisante, on ne sent pas trop ce passage. C’est peut-être possible de progresser au-delà, mais ce devra être avec un équipement plus adapté, et surtout au milieu de l’été lorsque les pentes seront regarnies de bonnes touffes d’herbe fraîche. Cela suffira pour aujourd’hui, demi-tour.
Après une redescente prudente de la rampe, on rejoint le chemin qui amène rapidement sur les débonnaires alpages de la Velouse. Il est 17h30, c’est assez tard, le versant sud-est de la montagne est déjà dans l’ombre, mais il serait dommage de ne pas s’offrir le sommet.
On montera par la sente de l’arête sud, offrant l’itinéraire le plus direct vers le sommet, et permettant aussi de profiter du soleil sur l’arête. Hélas, celui-ci est maintenant de plus en plus voilé, le coucher de soleil qu’on comptait s’offrir au sommet semble compromis... Cependant, l’ascension est agréable, ayant délaissé la sente pour grimpatouiller sur les rochers faciles du fil de l’arête, option beaucoup plus ludique.
Cette option permettra aussi de s’offrir quelques points de vue sur la partie non parcourue de la rampe en contrebas. Cela semble passer tout au long, avec cependant la traversée de quelques dévers dont il est difficile d’estimer la raideur. Il y a aussi quelques doutes sur le débouché de cette rampe sous le sommet, qui devrait au logiquement croiser la sente du couloir de Jusson. Cependant, orienté plus à l’est, le couloir de Jusson est enneigé. Cela n’aurait certainement pas passé cette fois-ci...
18h30, nous voilà au sommet, évidemment seul à cette heure, avec le beau panorama mi-plaines mi-montagnes propres à cette montagne, même si seule l’imagination peut l’éclairer avec les couleurs du coucher du soleil... On va tranquillement commencer à descendre...
Bien sûr, le couloir de Jusson n’est pas une option, ce sera donc tranquillement vers le col de la Sure puis en fond de vallon vers la Velouse... Calme total...
Il fait déjà bien sombre lorsqu’on rejoint le chemin quittant l’alpage, et le pas de la Miséricorde sera franchi à la frontale, au-dessus des lumières urbaines illuminant le Voironnais... Fin de la balade vers 21h.
Photos
Auteur : Pascal
Avis et commentaires
Initialement, l’idée de parcourir cette rampe m’est venue durant une sortie au col d’Hurtières altituderando.com/rando21... où j’ai pu admirer la silhouette de la Grande Sure où cette rampe se détachait particulièrement bien (Photo 14).
Ce n’est qu’après ma petite exploration qu’il m’a été mentionné que cette rampe avait déjà été explorée et décrite, évidemment par un des plus grands spécialistes de ce genre de curiosités préalpines !
pascal-sombardier.com/201...
Mais ça vaudra le coup d’y retourner en été avec de meilleures conditions pour terminer le parcours !
Superbe.
A priori la rampe passe, on la trouve décrite dans les topo de Pascal Sombardier si je me souviens bien.
Là ce matin c’est tout blanc à 1000m 🙂
Bonne rando.
Patrick
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