Sortie du 30 octobre 2022 par Agarock et ninigazelle Le Téton (2969m) par l’arête Ouest

Au début du mois d’octobre, j’avais naturellement, revu à la baisse l’altitude de mes objectifs d’ascension.

Mais cette année, alors que novembre approche, il fait encore relativement chaud, et la neige tombée çà et là sur les plus hautes cimes des Alpes du Sud, a disparu.

Du coup, l’objectif du Téton, dont le sommet frôle les trois mille mètres d’altitude, s’est imposé à moi.

Nous sommes partis du parking de la Cluite (1800m), alors que celui du Laus (2110m) était encore parfaitement accessible, et surtout, ouvert, et ceci tout simplement pour rallonger un peu le dénivelé comptabilisé à seulement 950 mètres.

Du coup, cette course de rando-alpine fût longue, notamment par rapport à une donnée que je n’avais pas pris en compte, celle qui ajoute environ 80 mètres de dénivelé au parcours, étant donné que le sentier emprunté au départ de la Cluite, qui permet d’admirer deux belles cascades, en manque d’eau ce jour-là, descend afin de traverser en contrebas, le ravin des Falaises.

Arrivée au parking du Laus, déjà relativement bien garni de véhicules en ce dimanche d’octobre, et ceci au bout de presque 1h15 de marche, nous entamons le beau sentier balcon au-dessus de celui-ci et qui contourne par la gauche la Tête Ronde.

Il traverse une magnifique forêt dans laquelle le cheminement fut un réel bonheur, puisque nous avons évolué sur un tapis fait d’épines de mélèzes de couleur marron-orangée, faisant réellement office de moquette.

La suite devient subitement bien plus austère quand se dévoile l’impressionnant ravin du Pelat.

La sente passe en rive gauche de son lit, puis traverse d’autres petits ravins jusqu’à pénétrer dans le magnifique et large ravin du Vallonnet.

Là, l’itinéraire devient évident, et la rude montée vers l’arête ouest du Téton se dévoile.

Perception des bâtons, du casque mais également de nos cuisses et nos mollets pour attaquer ces pentes à forte déclivité qui peu à peu dévoilent l’immense face nord-ouest du mont Pelat ainsi que son col et son" Laquet".

La crête se rétrécit un peu sur le haut et nécessite l’emploi des mains, petites escalades et désescalades jusqu’au pied du bastion sommital que nous contournerons par la droite.

L’accession au sommet du téton se fera prudemment, mais sans réelle difficulté, et son panorama, comme promis, sera immense :

Cimet, Pelat, Trou de l’Aigle, plus loin, Côte de l’Âne, Ténibre, Argentera, Gélas.

Au nord, Ubaye, Écrins, au sud haut Verdon et à l’ouest Estrop, Mourre Gros, Caduc, etc.

Résultat de la course, pratiquement 1400 mètres de dénivelé positif avalés en presque 8h00 de randonnée, en plus des paysages de toute beauté que nous avons pu admirer tout ce temps, l’objectif a été parfaitement rempli.

Vidéo depuis le sommet