Sortie du 19 octobre 2021 par François Lannes Les petites arches des rochers du Prayet
Aller à l'exploration dans les recoins des montagnes ne garantit pas toujours de trouver des choses spéciales. En général, d'ailleurs, on ne voit rien de particulier, si ce n'est la beauté intrinsèque de la montagne, évidemment. Mais parfois, il suffit d'un tout petit rien pour que la situation change, et que cela fournisse un plaisir, simple, mais suffisant pour que l'envie de recommencer soit là. Ainsi en fut-il d'aujourd'hui, une fois encore.
Itinéraire, carte
// Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau temps frais le matin, puis ciel devenant blanchâtre dans la journée.
Vent faible.
Récit de la sortie
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Lors de la précédente balade au Prayet, j’avais repéré un autre coin à vérifier. Il s’agissait d’une grosse écaille dans la falaise proprement dite, écaille derrière laquelle pouvait se trouver quelque relief intéressant. Or justement, la présence de l’arche de la Petite Porte rendait cette vérification possible en donnant un accès facile aux pentes menant à cette écaille. Il suffisait ainsi de poser une corde, de s’assurer dessus et de glisser ces quelques dizaines de mètres pour atteindre l’écaille.
Ce fut l’objectif du jour.
Tout alla normalement.
Et la pente fut descendue.
Il était hors de question de le faire sans corde, la raideur et l’exposition étant trop importantes pour cela.
Une fois arrivé à cette écaille, ce fut la déception car rien de spécial n’y était, hormis des cailloux branlants dont il fallait tester l’équilibre et la solidité avant tout appui.
Bref, après quelques photos, il ne restait plus qu’à remonter.
C’est là, en faisant ces photos justement, qu’un trou sombre à droite de l’arche de la Petite Porte se signala, juste au pied de la falaise. Le trou ne faisait même pas deux mètres de large mais, puisque de toute façon le retour faisait passer à côté, autant aller voir.
Quelques ronces barraient l’entrée et demandèrent un petit nettoyage.
Une fois pénétré dans le trou, la surprise fut bonne car il y avait là une petite grotte, vraiment pas grande, mais bien sympathique.
Un bon calcaire, bien solide, très ouvragé par les usures du temps et des eaux, formait un recoin rassurant. Trois mètres au-dessus, à ras du plafond, d’autres ouvertures laissaient entrer la lumière ce qui rendait la visite sans lampe tout à fait possible. Ces ouvertures étaient petites, mettons trente à quarante centimètres, mais cela suffisait amplement.
Le sol, légèrement remontant, est un mélange de terre marron et de cailloutis.
Le fond de cette grotte, cinq mètres plus loin, est un passage très étroit, ce que les spéléologues nomment une chatière. Je n’aime pas du tout ces chatières, et il n’était pas question de m’y risquer. Mais une clarté pouvait se détecter un peu plus loin, signe d’une troisième sortie. Cette sortie fut d’ailleurs facilement retrouvée, sur le plateau, à dix mètres de l’arche : le passage est, là aussi, toujours très étroit, probablement impossible.
Et voilà : le tour complet de la visite était terminé ! Il ne restait plus qu’à sortir du trou, à remonter sur le plateau en traversant l’arche, et à ranger tout le matériel dans le sac.
Finalement, grâce à cette petite grotte, le résultat de la journée me parut satisfaisant, et c’est bien content que je pouvais entamer le retour.
Comme quoi, il suffit de peu de choses…
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Nota :
L’accès à la grotte étant très exposé, un spit a été laissé en place sous l’arche, pour une assurance bien utile.
Photos
Auteur : François Lannes
Avis et commentaires
Et bien continue, François, à sortir ta corde pour nous faire découvrir des petites perles inhabituelles et originales, à celles et ceux qui comme moi n’en ont pas l’opportunité, à défaut d’envie....
A la prochaine, donc....
Bonjour vermatoiz,
Tu as raison, utiliser la corde pour aller dans des endroits pentus n’est pas le cas des randonneurs, en général. Mais quand on a pratiqué l’escalade pendant quelques années, comme je l’ai fait avec bonheur, cet usage de la corde est à ce moment-là un peu plus habituel. Cela permet surtout d’aller plus loin, et de voir des choses supplémentaires.
Et puis surtout, il faut en avoir l’envie, ce qui n’est pas obligé.
Je profite de ce commentaire, qui évoque le côté un peu différent de mes topos et sorties, pour exprimer ma reconnaissance auprès de ceux qui sont en charge du site Altituderando :
..........à Vincent et à Julien d’abord, d’avoir mis à disposition un tel outil, qui donne le moyen, à ceux qui n’en ont ni les compétences ni la force, de pouvoir parler et raconter leur passion de la montagne ;
..........et puis à tous les administrateurs, eux qui surveillent de très près la bonne qualité de ce qui est publié au quotidien.
Le tout formant un ensemble facile à utiliser, agréable, professionnel en fait, et que j’apprécie fortement.
Je ne m’en prive pas, et dépose sur les étagères de AR tous ces souvenirs, précieux, qui sortent parfois des cadres en n’étant ni de la randonnée, ni de l’escalade, ni rien d’autre que des improvisations dans une montagne pleine de possibilités.
Alors, bravo et merci à vous tous !
Quant aux récits, vermatoiz - que tu dis passionnants, ce dont je te remercie - il est vrai qu’à force de m’appliquer à les écrire, j’ai fini par y trouver beaucoup de plaisirs. L’écriture est une vraie satisfaction, si l’on s’en donne la peine, je trouve.
Et puis, "quelle sera la prochaine...??" dis-tu, et bien je ne la connais pas encore. Cela dépend de tant de paramètres...
A+
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"Comme quoi, il suffit de peu de choses..."....quand même ! C’est tout de même une jolie petite aventure, pas à la portée de tout le monde....
Merci pour les récits passionnants de tes découvertes originales, on se demande quelle sera la prochaine....?
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