Sortie du 5 avril 2017 par Dyn’s Montagne d’Aujour (1834m) en traversée, par le Saix et le Lac de Peyssier

C’est une montagne que j’observe souvent quand je prends la route de Veynes et que l’on peut apercevoir des sommets du Dévoluy. À en lire le topo d’Alain, on part pour une merveilleuse randonnée. Allons voir même si ce n’est pas la période du printemps conseillée ! C’est tout début avril, la neige vient de quitter les modestes sommets.

Rien que la route du col de la Bachassette entre Veynes et le Saix vaut le détour pour ces collines marno-calcaires à l’aspect singulier. Le village est charmant, c’est un joli coin que je découvre. Je me gare au parking précédant les gorges.

Comme prévu mais sur le ton de la découverte, les premières merveilles se dévoilent et s’enchaînent, le Gouravour Défilé et ses nombreuses cascades, le cirque du Fay, ... Je décide de monter d’abord au col de l’Armande et au sommet par l’arête, je me réserve un retour plus tranquille.

Ce col s’atteint par le bien nommé bois de l’Ubac dans le versant nord de la montagne. Ici les sentiers balisés sont plus ou moins à l’abandon, ce qui contribue au caractère sauvage de la randonnée. Une belle traversée s’annonce...

Après le col de l’Armande, j’emprunte la sente en direction de l’arête. Elle me fait passer d’abord aux pieds des premières barres rocheuses pour mener à la selle herbeuse. Je décide de continuer sous le bourrelet en suivant la trace. Des passages sont dignes de la vire de la Montagne de Paille dans le vallon de la Jarjatte.

Puis je trouve une échancrure. Un pas d’escalade ludique et me voilà à crête. Des ressauts rocheux pimentent la remontée de l’arête sommitale. Quel bonheur cette crapahute ! Court repos au sommet, les nuages gonflent, je ne me sens pas à l’abri d’une bonne averse à la descente.

Je ne manque pas d’explorer la grande faille qui se traverse de part en part. Je remarque que le passage en versant sud se prolonge aux pieds des parois sous la crête sommitale... Une question m’interpelle : est-il possible de rallier la faille en restant intégralement au pied de la ceinture rocheuse ?

S’ensuit l’insolite chaos rocheux sur l’itinéraire balisé rejoignant le lac de Peyssier. Le ciel se couvre de plus en plus, je ne vais pas y échapper ! Ça ne manque pas, arrivé au lac, les premières gouttes tombent. Il ne me reste que de la piste pour le retour, il peut dracher, les difficultés sont loin derrière. Et puis, ce n’est pas une pluie battante qui va m’arrêter !

Je regagne le parking, bien évidemment trempé ! J’ai déjà en tête de revenir explorer ce versant sud... Ce que je ferai l’année suivante... (Voir la sortie du 14 juin 2018.)