Le Gros Villan (2746m) par le col de la Madeleine
- Randonnée
- Lauzière / Savoie / Saint-François-Longchamp
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 750m
- Durée :
- 4h
Troisième sommet du massif de la Lauzière, le Gros Villan en est pourtant l'illustre inconnu -une discrétion qu'il doit assurément à sa silhouette trapue, bien loin des formes élancées du Grand Pic de la Lauzière ou de la Tour de la Flachère. Son ascension est relativement brève, mais compliquée : lecture du relief peu évidente, pentes très raides, vires exposées, couloirs périlleux... Compliquée, et donc plutôt excitante ! – Auteur : Marcadau
Accès
De La Chambre, au Sud, ou de Feissons-sur-Isère, au nord, prendre la D213 en direction du col de la Madeleine et stationner sur le parking du col, face au restaurant Les Mazots.
Précisions sur la difficulté
- Hors sentier avec recherche d’itinéraire peu évidente (sauf si j’ai bien fait mon topo...).
- Pour gagner l’arête sud-est, option entre des vires exposées et un couloir délité : les deux sont très raides et requièrent la plus grande vigilance.
- Couloir sommital très raide, de nouveau.
- Casque vivement recommandé.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN TOP 25 - 3433 ET "Saint-Jean-de-Maurienne / Saint-François-Longchamp"
- Altitude minimum : 1993m
- Altitude maximum : 2746m
- Distance : environ 6km
- Horaires : comptez entre 3 et 5 heures
- Balisage : Sentier balisé (jaune et rouge : GR de pays du tour de la Lauzière) du col de la Madeleine au torrent de la Rave. Discrète sente, ensuite, jusqu’à la cote 2200m environ. Hors sentier ensuite (rien, pas même des cairns).
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Du parking du col de la Madeleine, longer le restaurant "Les Mazots" pour rejoindre le GR de pays du tour de la Lauzière. Au panneau, prendre ce sentier sur la droite (direction refuge du Logis des Fées / La Rame au Vieux) et le suivre sur environ 1,5km, distance au bout de laquelle on n’aura gagné que quelques dizaines de mètres d’altitude.
Aux abords du vallon de la Rave, repérer, sur la gauche, près d’un poteau-balise, le départ d’une discrète sente (photo 9).
- Pour être sûr de ne pas manquer cette bifurcation, il suffit de suivre le tuyau noir alimentant en eau les constructions du col de la Madeleine.
Cette sente s’élève en rive droite du ruisseau de la Rave, traverse un petit verrou rocheux, dépasse une résurgence et atteint, vers 2200m, le bas d’un pierrier. Il faut la quitter, tandis qu’elle se réoriente vers le sud-ouest, pour traverser ce pierrier et poursuivre, au delà, dans les pentes herbeuses assez soutenues bordant le lit peu marqué du ruisseau de la Rave, à sec en fin de saison (photos 10 et 11).
Parvenu au sommet d’un petit mamelon formant l’extrémité d’un bref replat, on pénètre de nouveau dans un pierrier, heureusement assez stable. La pente se redresse rapidement et on est dominé, sur sa droite, par les puissants contreforts nord-ouest du Gros Villan. Le sommet lui-même est déjà visible, mais ne se distingue pas clairement des émergences voisines, ce qui complique la lecture du relief.
On atteint un nouveau replat (enfin, tout est relatif... Disons, un secteur de moindre déclivité) vers 2620m.
De là, pour rejoindre l’arête sud-est du Gros Villan, que défend un cirque rocheux fermant la combe de la Rave, deux possibilités sont offertes (photos 19 et 20) :
1) S’élever sur la droite en profitant de vires assez évidentes : pas de difficultés techniques, mais cette traversée est très raide et un peu exposée. On atteint ainsi l’arête quelques mètres au dessus de la brèche où elle prend naissance.
2) Gagner, sur la gauche, la base d’un couloir dont on décèle aisément la présence grâce à la ravine sous-jacente. Ce couloir étroit et profond, qui débouche dans la brèche, est également très raide, et la progression y est pénible car la roche est affreusement délitée.
- Pour ma part, je suis monté par les vires et descendu par le couloir. L’instabilité de celui-ci est un peu compensée par le fait qu’on peut s’aider des mains en se tenant à ses parois.
- Vue saisissante, de l’arête, sur le percement naturel de l’antécime de la pointe 2730m.
L’arête est aérienne (avec d’impressionnants précipices en versant ouest), mais pas dangereuse dans sa partie inférieure. Le ressaut supérieur, lui, se contourne par la droite en opérant avec prudence une traversée sous les piliers sommitaux (photo 27) jusqu’au moment de trouver un couloir mi-rocheux mi-herbeux (photo 28) permettant de gagner aisément la cime (attention quand même, surtout à la descente : la pente dépasse les 40 degrés et le rocher n’est pas d’une grande fiabilité).
Le sommet, manifestement peu fréquenté (pas même un cairn !) est étroit et bordé de blocs qui ne demandent qu’à tomber : même là, il faut rester attentif.
- Du sommet, on sent bien qu’on domine un peu la pointe 2730m, toute proche... Mais j’ai beaucoup de mal à croire que la différence d’altitude soit réellement de 16m, comme l’indique la carte IGN. Quoi qu’il en soit, on y jouit d’un panorama splendide : Mont Blanc, Grande Casse, groupe Péclet-Polset, Aiguilles d’Arves, Meije, Grandes Rousses, Belledonne...
Descente par le même itinéraire (avec la même option que précédemment : les vires exposées ou l’infect couloir).
Auteur : Marcadau
Avis et commentaires
Hello,
Sympa votre rando ! C’est vrai que le troisième sommet de la Lauzière (par son altitude) n’est pas visité ! Et pour cause je crois. Vous le montrez bien... C’est caillouteux cette combe de la Rave. Les versants NW sont plus parcourus, en ski, c’est déjà de la pente raide.
Vos photos sont superbes... 🙂 merci !
A+
Patrick
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