Mont Guillaume (2542m) et Pointe 2623, belvédères d’Embrun et du lac de Serre-Ponçon
- Randonnée
- Ecrins Hautes-Alpes Embrun
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 1050m
- Durée :
- 1 jour
Sommet emblématique de l'Embrunais, le Mont Guillaume, domine de 1740 mètres, la ville d'Embrun et le lac de Serre-Ponçon, distants de moins de 5 km. Le Panorama est fort justement réputé et la forêt est une vraie splendeur. La chapelle, entièrement restaurée, ajoute une dimension supplémentaire à cette randonnée. – Auteur : BA42
Accès
D’Embrun, prendre la route de Caléyère, de la gare ou de la poste. On passe au hameau du Château de Caléyère. Prendre la route forestière du Mont-Guillaume, panneau. Se garer au "Parking de la Forêt" à 1587m d’altitude.
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 3438ET
- Tracé IGN
- Altitude de départ : 1587m
- Distance : 13/14km
- Heure de départ : 6h45
- Sommet : 9h15
- Retour : 12h15
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Itinéraire
Le Mont Guillaume
C’est le "plus de 2500" le plus méridional du massif des Écrins. Situé à moins de 5 km et visible depuis la ville d’Embrun, il doit sa fréquentation au magnifique panorama qu’il offre sur la vallée et la barrage de Serre-Ponçon. Éclipsant les 2623 mètres de la pointe voisine, laquelle, n’a même pas de nom, bien qu’elle constitue le point culminant de cette crête. Même les habitués des lieux, les "Prieurs du Mont Guillaume", l’appellent la "Pointe 2623".
Le lac de Serre-Ponçon
- Lien Wikipédia ICI.
La Confrérie des Prieurs du Mont Guillaume
Ils n’ont pas (encore) de site internet. Voici donc un extrait d’un article de Denis Sergent, paru sur la-Croix.com :
"Les prieurs, c’est une confrérie d’hommes laïcs qui s’engagent à maintenir en état chapelles, oratoires et croix, à faire œuvre de solidarité, et à faire vivre la tradition et la prière", explique Jean Saunier. Historiquement, elle existe depuis le XIIIe siècle, dispose de statuts écrits depuis 1763 et, depuis 1854, bénéficie d’une autorisation papale pour célébrer l’office de Saint-Guillaume.
Aujourd’hui cette confrérie, qui n’est pas sans rappeler celles des pénitents espagnols ou des charitons normands, est forte de 70 membres. Tout prieur l’est à vie et, chaque année, la confrérie reçoit le renfort de deux nouveaux membres, choisis trois ans auparavant, l’un habitant l’adroit (l’adret, c’est-à-dire, ici, le versant de la ville), l’autre l’ubac (le versant de la campagne). "On ne fait pas de distinction sociale au sein de notre confrérie, ajoute Maurice Trub. Que l’on soit avocat, charpentier ou barman, tout le monde est logé à la même enseigne et partage les mêmes valeurs", poursuit-il.
- Le pèlerinage du Mont Guillaume, a lieu le deuxième dimanche du mois de juillet.
La Tête d’Eslucis
C’est un sommet voisin et bien visible du Mont Guillaume.
Quand l’orage tourne au-dessus de Réallon, la Tête d’Eslucis est la première à être touchée. À en croire le prieur, le terme eslucis, vient de la langue provençale et a un rapport avec les éclairs et la lumière. L’IGN, voulant "franciser" le nom du sommet l’avait rebaptisé Tête de Lucy. Ce qui était du grand n’importe quoi. Sur les dernières cartes, l’IGN est revenu au nom d’origine.
Le "Sentier Widman"
Le lieutenant Widman, du 28e bataillon de Chasseurs Alpins, en garnison à Embrun, passe pour avoir réalisé la première ascension à skis dans les Alpes françaises le 12 février 1897. Pour le centenaire de son exploit, il fut décidé de donner son nom à cet itinéraire : "le Sentier Widman". Nous n’allons emprunter qu’une partie de ce sentier.
Balisage
Pas de balisage, mais de nombreux panneaux. De multiples itinéraires mènent au sommet, qui se coupent et se recoupent. Un même point peut s’atteindre par plusieurs sentiers et tout cela est un peu confus. Ainsi, au parking, un panneau à droite et un à gauche donnent des indications similaires ! Le mieux est de suivre le topo et les panneaux indiquant "Sentier des Pépinières".
Difficulté
Un peu d’orientation pour s’y retrouver parmi tous ces panneaux indiquant le Mont Guillaume. Sentiers très bien tracés. La traversée de la Pointe 2623 et la descente sur le col de Trempa-Latz sont un peu plus aériennes.
- À noter que le sentier direct, reliant le parking et les Fontainiers, tracé en rouge sur la carte IGN, n’existe pas ou plus.
Ascension
Du parking, prendre la piste de gauche, sur 40 mètres. Puis prendre un sentier à droite, qui monte dans la forêt, panneau pas très bien placé.
On rejoint une piste forestière vers 1750m. Prendre à gauche, passer la courbe de la piste, et la quitter, pour prendre à gauche un sentier : "Chapelle des Séyères par Sentier des Pépinières".
On arrive à une intersection, prendre la branche de droite : "Chapelle des Séyères par Sentier des Pépinières".
On atteint ainsi la source et la chapelle des Séyères.
Passer devant la chapelle, puis devant la source, plein sud, pour pénétrer momentanément en forêt.
On en sort, pour arriver vers le vaste replat de la cote 2233. Le vallon, à droite, mène au col de Trempa-Latz. Prendre le sentier bien marqué à gauche.
Le sentier effectue un lacet à l’altitude de 2350 mètres, puis on arrive à une bifurcation. On peut choisir d’aller tout droit ou de prendre à gauche le raccourci, les 2 sentiers se rejoignant sous le sommet.
Croix, chapelle restaurée en pierres sèches, magnifique ; le maître maçon, un des "Prieurs", était au sommet pour faire une inspection avant le pèlerinage.
Panorama sur Embrun, le Lac de Serre-Ponçon, le Pelat, Chambeyron, la Font Sancte, Rochebrune, Grand Glaiza, Bric Froid, Viso, Lure, Ventoux. Le Mourre Froid et ses voisins masquent les grands sommets des Écrins.
Descente
1- par le même itinéraire.
2- par le col de Trempa-Latz. Du sommet, continuer la crête, qui descend un peu, plein ouest. On tourne plein nord, en passant sous la pointe 2550, puis on regagne la crête.
On traverse la Pointe 2623, point culminant du chaînon et on redescend sur le large col de Trempa-Latz, alt. 2537m.
Descendre le sentier bien marqué qui va rejoindre l’itinéraire de montée à la cote 2233.
Variante
Du col de Trempa-Latz, on peut continuer sur la Tête de Chante-Perdrix et redescendre par le lac de l’Hivernet. Voir ce topo
Vidéo
- par britanicus 100
Auteur : BA42
Avis et commentaires
Bonjour,
Ascension effectuée hier à la fraîche (canicule oblige 😉). Le balisage est présent maintenant (PR) en plus des panneaux. Très joli panorama. Merci beaucoup.
trés beaux je suis née a embrun je connait bien la région
Je suis aller gouter a la première neige de l’Embrunais.... en version 1800 D+ pour moi ce Mont Guillaume =)
Le film : youtu.be/84uMkPKRGoE
Merci hereme pour ces précisions. Le Prieur, au sommet, utilisait le mot patois. Ma grand-mère, qui le parlait à la perfection, également. Mais c’est vrai, c’est une langue.
Merci à tous les deux, c’est bien ce qu’il me semblait ...mais un instant j’ai eu un doute affreux
Bonjour Fabien,
Je confirme que le Mont Guillaume n’est pas en zone centrale du Parc des Ecrins.
Limites du parc :
Superbe Topo, sur un sommet qui est au programme pour cette année. Une question tout de même, tu mentionnes que le mont guillaume fait partie du massif des Ecrins, mais il ne semble pas faire partie du parc national (les chiens y sont donc tolérés)...tu confirmes ?
Pour ceux qu’intéresse la géologie, un excellent lien (sur la tête d’Eslucis et environs) :
Quant à "eslucis", le prieur a raison. "Eclair" en provençal (qui est une langue et non pas un patois). Par exemple : UN MIRAMEN QUE NOUS LAISSO VEIRE UN ESLUCI DOU BEU = un mirage qui nous laisse voir un éclair de Beauté (Frédéric Mistral).
Il pourrait y avoir également un croisement entre le latin "lux", "lucis" = lumière du jour et le grec "eos" = aurore. On aurait donc le sens de "qui s’illumine à l’aurore" (on retrouve nombre de mots sensiblement identiques en grec et en provençal, vestiges de l’ancienne occupation grecque. Par exemple canteil, espère (non pas le verbe mais l’expression "à l’espère"), tian, ...).
Cependant nombre de locaux ont également déformé ce nom en Lucy
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